Les moyens de la grâce par Wesley

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Ceux et celles qui étudient la grâce et la théologie wesleyenne, ainsi que notre Manuel, sont déjà familiers avec l’hypothèse suivante : « La grâce précède une vie sainte. » La grâce n’est pas un « cadeau » qui nous est envoyé de temps à autre, mais il s’agit de la présence réelle du Saint-Esprit dans nos vies, en tout temps, ce qui nous permet d’être des personnes saintes, d’être ‘comme Christ’. Nous sommes incapables de générer la volonté et la puissance nécessaires pour vivre des vies saintes et aimer Jésus par nous-mêmes, mais nous pouvons vivre dans, répondre à, et refléter ce que Dieu nous fournit, aussi bien envers Dieu qu’envers ceux qui nous entourent. Ce flot de grâce et les moyens par lesquels cette grâce nous est fournie par Dieu dans nos vies et jusque dans notre être intérieur est merveilleusement représenté par l’eau qui coule à travers un canal ou une conduite d’eau.  

Le réservoir de la grâce de Dieu –  La présence continuelle de Dieu dans nos vies constitue une réserve sans limite; c’est une source intarissable et fraîche à tout moment de chaque jour. Il est important et nécessaire de garder ce canal de la grâce ouvert et, c’est  de cet acte de la grâce responsable que nous voulons parler. Étant donné que nous avons été créés en recevant ‘cette bénédiction dérangeante de la libre volonté’, nous avons la capacité (ou ce que Wesley appelait ‘la liberté’) de bloquer ce flot de la grâce provenant de notre Père.  Nous pouvons choisir, volontairement ou par négligence, de permettre à nos canaux de la grâce de se bloquer…   
   
Tout comme une conduite d’eau doit être régulièrement bien nettoyée pour empêcher l’accumulation de sable ou de débris, les canaux spirituels qui nous permettent d’expérimenter la présence et la puissance de Dieu ont aussi besoin d’une attention régulière si nous voulons que le limon et les débris de ce monde déchu ne puissent s’y installer et restreindre le flot de la grâce de Dieu.  Au sens spirituel, ce nettoyage est constitué par la pratique et la participation intentionnelle à ces actes qui peuvent garder nos canaux de la grâce ouverts et permettre à cette eau de vie fraîche de demeurer en nous. Wesley a divisé ces actes de grâce en deux catégories : les actes de la piété et les actes de la miséricorde qui reflètent très bien ce que Jésus a dit lorsqu’il a parlé du commandement le plus grand. Sa réponse était « Aime Dieu et aime ton prochain comme toi-même ».

Les actes de la piété sont ceux qui ont fait la preuve qu’ils pouvaient augmenter le débit des canaux de notre relation d’amour avec Dieu, de notre compréhension de Dieu, et de nos réactions face à son amour.  Cette liste n’est pas exhaustive, mais voici les moyens les plus encouragés par Wesley :

Passer du temps dans la Parole à chaque jour – Lire les Écritures, méditer sur nos lectures, et permettre à Dieu de  parler à nos cœurs à travers ce qu’on a lu.
Prier régulièrement – Toute bonne relation nécessite beaucoup de communication de grande qualité.
Le Repas du Seigneur – C’est là que nous nous rappelons la passion de Christ, que nous nous humilions, et que nous le remercions en nous rappelant son sacrifice pour un monde déchu. 
Le culte communautaire  – Lorsque nous laissons derrière nos vies ‘trop occupées’ pour nous rassembler avec nos frères et sœurs pour nous oublier et louer ensemble notre Dieu dans la joie. 
Le jeûne – Un acte de foi et d’engagement énormément puissant, où par  abnégation, nous exprimons à Dieu notre ardent désir de ressentir sa présence en nous, ce que nous souhaitons obtenir plus que toute autre chose.  
La pratique de la vie communautaire – Rencontrer nos frères et sœurs afin de nous encourager, apprendre les uns des autres, et nous rendre mutuellement des comptes.

Il est probablement très facile pour nous de réaliser combien la pratique régulière de ces actes de la piété peuvent garder nos canaux de la grâce ouverts. Mais qu’en est-il des actes de la miséricorde? 

Les actes de la miséricorde sont des actions qui renforcent les canaux de la grâce à travers notre service bienveillant envers les autres.  En pratiquant ces actions de service, nous reflétons ce que Dieu a fait pour nous et nous recevons des bénédictions incroyables puisque la grâce coule en nous et à travers nous.  Il est certain que cette liste n’est pas exhaustive, mais plutôt représentative, alors que nous démontrons notre amour pour les autres en les servant et en répondant à leurs besoins.

Nous répondons à des besoins physiques, en nous assurant que les autres ont de la nourriture à manger, des vêtements à porter, et un endroit où vivre.   
Nous répondons à des besoins sociaux et émotionnels, en pratiquant l’hospitalité, en visitant ceux qui sont restreints dans leurs mouvements, à cause de l’incarcération, de la maladie, de l’âge, ou autres circonstances de la vie.
Nous répondons à des besoins éducationnels, en enseignant, en faisant du mentorat, et en formant des disciples. 
Et nous répondons à des besoins spirituels, en partageant de bonnes nouvelles, en encourageant les autres, en priant, en formant des disciples, en se rendant mutuellement des comptes, et comme Wesley l’a dit, en contribuant de quelque manière que ce soit pour sauver des âmes de la mort.

Ces actes de la miséricorde ne sont pas des choses que nous faisons parce que c’est la bonne chose à faire, ni parce que nous sentons que c’est notre devoir de le faire, ou encore, et j’hésite en disant cela, parce que nous pensons que nous pouvons GAGNER plus de grâce de cette façon, ou encore que nous recevrons quelque chose en retour pour avoir investi dans les autres. Ce sont des moyens de la grâce parce que pendant que nous servons les autres inconditionnellement, la présence de Dieu et sa puissance se répandent en nous et à travers nous. Cela nous fait grandir et nous fait ressembler de plus en plus à Jésus. Grâce à nos actes de la miséricorde, nous comprenons le cœur de Dieu et son amour pour nous et pour les autres, et nous voyons sa face dans ceux que nous servons. Dans cette pratique des actes de la piété et de la miséricorde, nous nous retrouvons, presque sans le remarquer, capables d’aimer notre Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme, de tout notre esprit et de toute notre force, et nous devenons de plus en plus capables d’aimer notre prochain comme nous-mêmes.   

De plus, après avoir expliqué ces ‘moyens de la grâce’ historiques, on pourrait se demander pourquoi nous aurions besoin d’une résolution à ce sujet. Au premier abord, cette résolution pourrait nous faire gratter la tête et nous demander ce que l’Équipe de travail a tenté de faire durant leurs réunions. Était-il vraiment tout ce qu’ils auraient pu trouver?  Était-il donc le mieux que nous pouvions découvrir?  Tout ce temps, tous ces maux de tête, tout l’argent dépensé pour réunir cette équipe, et VOILÀ ce qu’on a trouvé comme recommandation?  Nous devons sûrement faire toutes ces choses, n’est-ce pas? Par contre, devrions-nous vraiment voter concernant cela?  C’est à peu près comme si nous suggérions un référendum pour conserver le hockey et les Maple Leafs comme faisant partie de l’éthos canadien, ou même pour demeurer attachés à Maman et sa tarte aux pommes. De plusieurs façons, cela semblerait vrai. Pourtant, lorsque nous avons creusé plus à fond dans les thèmes prélevés dans les données colligées, c’est par ces mêmes données que nous avons été vraiment dérangés par l’évidence que le développement et la formation des disciples chrétiens n’étaient pas du tout aussi présents dans notre mouvement que nous l’avions supposé. L’évidence nous a plutôt suggéré que nous étions en train de perdre nos moyens dans cet aspect.  

Nous avons aussi été très impressionnés en découvrant que nous devons retrouver ces éléments vitaux concernant la formation intentionnelle des disciples au cœur de ce que nous sommes si nous voulons continuer de grandir, réussir en tant que mouvement, et accomplir la mission que Dieu a dans son cœur pour nous et qu’il veut que nous accomplissions, au Canada et au-delà. En tant que méthodistes, nous pouvons et nous devrions être méthodiques en faisant la promotion de ces disciplines normatives dans notre pratique, notre prédication, et notre formation des disciples.   
 
Quoique nous reconnaissions que nous n’avons qu’une habileté limitée à inspirer les personnes de nos congrégations à accepter cette résolution, nous croyons que si nous demandons aux pasteurs et aux dirigeants d’adhérer à ces pratiques, cela va générer une faim pour l’œuvre continue du Saint-Esprit, et que la grâce commencera vraiment à se répandre dans nos paroissiens de manière bien plus grande, dans nos églises et nos communautés, et produira des résultats incroyables.  

Afin de démontrer cela, j’aimerais parler de ma propre expérience. Faisant partie de l’ÉTAS et ayant été imprégnée dans la prière, la discussion, et les découvertes relatives à ces thèmes émergeants, ce fut un défi pour moi d’explorer et de pratiquer ces moyens de la grâce wesleyens. Il y avait là un défi pour moi, non pas parce que je n’étais pas d’accord avec ces moyens eux-mêmes, ni avec le rôle intégral qu’ils jouent dans notre développement, alors que nous ressemblons de plus en plus à Christ, ou même parce que je n’ai pas profité de ces moyens dans mon cheminement chrétien, mais à cause du mot « pratique ». Ce mot est un terme qui m’est très familier, ayant suivi des leçons de piano pendant 10 ans.  J’entends encore le ton irrité de ma mère qui tentait de parvenir jusqu’à la périphérie de mon discernement alors que je lisais un livre ou que je regardais la télévision, ou que je faisais quelque chose d’infiniment plus intéressant que d’être assise sur un banc de piano rigide, à répéter des gammes et des arpèges…  

 “As-tu pratiqué ta leçon aujourd’hui?”  Je savais qu’elle ne me laisserait pas tranquille jusqu’à ce que j’aie mis de côté ce que j’étais en train de faire et que je me sois soies mise à pratiquer cette leçon. Même si j’aimais la musique, même si j’aimais jouer et que j’aimais pratiquer, une fois que j’avais commencé à le faire, je devais décider d’aller m’asseoir sur ce banc.  C’est donc à cause de ma compréhension personnelle du mot “pratique” que cela devenait un défi pour moi d’entrer dans une relation plus profonde et plus intime avec la pratique intentionnelle et disciplinée de ces moyens de la grâce; mais  voici ce que j’ai découvert.  Durant les mois où j’ai pratiqué ces disciplines de façon intentionnelle, et je peux affirmer les avoir pratiquées parfaitement, Dieu a accompli une œuvre incroyable en moi et à travers moi. J’hésite à partager cela, de peur de suggérer que je suis devenue une sorte de chrétienne ‘super spirituelle’. Croyez-moi, ce n’est pas le cas!   

Mais, permettez-moi de partager une histoire qui est ressortie de la nouvelle pratique de ces disciplines.

Il y a quelques mois, j’ai été conduite dans une longue saison de jeûne et de prière. Les premiers jours ont été difficiles, mais à la fin de la première semaine, c’était presque devenu un plaisir! Puis, le temps que je passais avec Dieu s’est mis à changer, et nous avons commencé à couvrir un  nouveau terrain.  Nous avons nettoyé  le “canal” plus à fond, si on peut le dire ainsi, et cela a été douloureux.  Il y avait des choses en moi dont je devais m’occuper, dans mes attitudes, mon discernement, et dans ma pratique. Par contre, pendant que nous creusions plus profondément, aussi douloureux que cela ait pu être, la grâce de Dieu a continué de se répandre en moi, m’apportant de façon toujours plus grande la guérison et la force, et même encore plus que j’en avais besoin.  Durant cette période, j’ai rencontré une jeune femme de notre quartier. De prime abord, elle semblait assez ordinaire; c’était une jeune maman qui avait deux jeunes enfants. En parlant avec elle, j’ai découvert qu’elle était en train de récupérer après avoir été accro à la drogue.  Elle avait deux enfants plus âgés qui lui avaient été enlevés et elle avait aussi perdu ses deux enfants plus jeunes, mais elle avait réussi à convaincre les services sociaux qu’elle pouvait mieux s’occuper de ses enfants qu’avant et avait réussi à les reprendre. Dans sa détresse causée par la perte de ses enfants, et sachant que sa vie devait subir une transformation drastique, elle s’est tournée vers Jésus. Elle savait qu’Il l’aidait mais ne savait pas grand-chose à son sujet; et elle avait un ardent désir de mieux le connaître.

J’ai commencé à lui servir de mentor et je lui ai aidée  à étudier le matériel de formation des disciples que nous utilisons à New Horizons; et elle s’est ouverte à Dieu comme une fleur s’ouvre au soleil. Nous avons prié ensemble et, au début, j’étais la seule à prier, et puis elle s’est mise à dire des prières d’une ou deux phrases et a ouvert son cœur à Dieu de façon si simple et honnête que cela a touché mon cœur et m’a rendue plus humble. Comme défi, je lui ai suggéré de rencontrer Dieu en prière à chaque jour et d’écrire ses pensées dans un journal intime, tout en parcourant les principes de base de la formation des disciples… et  j’ai continué à jeûner et à prier.   

Un jour, elle est arrivée et semblait prête à craquer. Elle avait lu le chapitre qui parlait d’être baptisée… et elle m’a demandé quand elle pourrait le faire?  Nous avons parlé de la signification du baptême, et je lui ai assigné la tâche d’écrire son témoignage qu’elle devrait partager avec l’assemblée, tout en lui promettant de l’aider. Nous avons fixé la date du baptême et je l’ai encouragée à inviter sa famille et ses amis. Pour en faire une histoire courte, mon amie Connie a été baptisée en janvier.  La présence de Dieu régnait dans cet auditorium, et elle a livré son témoignage concernant cette vie qu’elle avait vécue,  prenant et vendant de la drogue, du temps passé en prison, des abus qu’elle avait subis, et finalement de sa rencontre avec Jésus. Elle expliqua comment elle avait été rescapée de ce qui aurait été une mort certaine et de son désir d’être baptisée et vivante pour Jésus. Son discours a électrisé toutes les personnes présentes ce jour-là, incluant sa famille et ses amis qui étaient venus et s’étaient assis dans le tout premier rang… et ils ont tous entendu ce qu’elle a dit.

Connie et moi avons continué de nous rencontrer et elle n’a pas arrêté de grandir. Elle a à cœur de voir ses voisins et sa famille venir à Jésus et elle a même emmené certaines de ces personnes à l’église.  

Récemment, Connie m’a demandé une autre copie de notre livre de formation des disciples parce qu’elle avait dit à son frère qu’il avait besoin de Jésus, et il était curieux au sujet de ce qu’elle apprenait.  Il a dit qu’il l’écouterait si elle voulait bien l’aider à étudier ce matériel et si cela pouvait se faire? Serait-elle capable de faire cela?   

Je lui ai parlé de jeûner en priant et au sujet du conduit où coule la grâce de Dieu et son amour. Ses yeux se sont agrandis; elle pouvait à peine attendre de commencer.  La semaine suivante, elle m’a dit que Dieu lui avait dit d’arrêter de fumer et elle avait commencé à utiliser les timbres qui peuvent aider à cet effet. Encore une fois, mon cœur recevait une leçon d’humilité, étant donné qu’il y avait des choses dans ma vie qui n’étaient pas tellement bonnes pour moi aussi et je continuais de rationnaliser à ce sujet,  alors qu’elle, par simple obéissance, s’était mise à la tâche immédiatement. La grâce m’était retournée dix fois plus et m’était transmise à travers la personne que je formais comme disciple. Aujourd’hui, (en mai 2011), Connie est libérée de la cigarette depuis trois mois. Cette semaine, nous avons commencé ensemble un petit groupe de jeunes mamans qui sont pour la plupart des amies que Connie a invitées, et qui veulent en savoir plus au sujet de ce Jésus qui a transformé sa vie de façon si formidable.  Je continue de prier!         

Après le baptême de Connie, j’ai lance un défi à mon petit groupe concernant les disciplines spirituelles. À la fin de mars, j’ai eu l’ardent désir de commencer une autre semaine de jeûne et prière, durant laquelle Dieu m’a préparée à devenir un conduit pour son amour et sa grâce. Tout de suite après cette semaine, j’ai eu le privilège de m’occuper d’une grande famille plutôt dysfonctionnelle d’environ 30 membres immédiats que je ne connaissais pas du tout avant alors que l’un des leurs se battait contre le cancer et en est ultimement mort. J’ai célébré les funérailles et nous leur avons fourni des rafraîchissements en revenant à l’église.    

Certaines personnes de cette famille ont commencé à venir aux réunions de  l’église et elles posent beaucoup de questions.  Mon petit groupe commence à s’y créer des liens. Au cours de cette même semaine, j’ai rencontré une femme d’environ mon âge qui venait d’emménager à Sarnia. Elle a un faible revenu et vient tout juste de sortir de l’hôpital; et elle venait de commencer une dépression nerveuse.  Elle m’a dit qu’elle avait entendu dire que « notre église faisait de bonnes choses dans la communauté. » Elle est venue d’abord à notre petit groupe, ensuite à l’église, le dimanche suivant, et elle a continué depuis d’assister à ces deux réunions où elle découvre la communauté et s’ouvre à l’amour de Jésus et se sent  accueillie par le groupe.  J’ai aussi rencontré une femme un peu plus jeune qui croit en Dieu mais ne sait pas en quoi consiste « cette histoire au sujet de Jésus ».  Je l’ai incitée à ouvrir un dialogue avec le Fils, lui confier qu’elle a des doutes à son sujet, et ensuite voir ce qui va se passer.     

Elle a entendu, dit-elle, des choses dans les sermons qui lui parlent maintenant directement, comme si quelqu’un l’avait épiée concernant sa vie.  Elle commence à penser qu’il y a peut-être vraiment quelque chose au sujet de Jésus après tout.  Elle a commencé à venir aux réunions de notre petit groupe – et elle pose des questions, beaucoup de questions.

Je continue de m’émerveiller au sujet de la façon d’agir de Dieu et je constate toute une coïncidence quant à tous ces gens qui sont survenus dans nos vies, après que nous avons eu commencé à pratiquer intentionnellement seulement certains de ces moyens de la grâce historiques prêchés par Wesley. Je veux être bien claire à ce sujet : « rien de cela ne vient de moi. »

Je désire simplement donner un exemple qui explique comment la pratique intentionnelle de ces moyens de la grâce a ouvert les écluses qui ont amené chez-nous de vraies personnes, des personnes perdues, qui entrent enfin en connexion avec Dieu. Je veux aussi souligner combien cette pratique intentionnelle des moyens de la grâce est en train de me changer. 

Cela me rend humble de penser combien d’amour Dieu m’a donné pour ces gens qu’il met sur mon chemin parce que je réalise combien minime est l’amour que je pensais avoir pour eux. Je sais aussi que j’ai à peine commencé à aimer, si on compare cela à l’amour de Jésus.  

Si c’est cela qui peut se produire lorsque nous voulons délibérément que s’ouvrent nos canaux de grâce, je vais continuer à nettoyer mes canaux pour qu’ils puissent demeurer ouverts; je ne veux pas que cela cesse. J’en veux encore plus et je crois que tous, en tant que confession religieuse, nous voulons recevoir plus de la grâce de Dieu. Si nous avons raison de penser qu’il y a ici une corrélation, cela doit continuer d’augmenter.  Voici certaines des questions sur lesquelles nous devons réfléchir, aussi bien ensemble que personnellement, en tant que responsables dans cette église.  

Sommes-nous d’accord  que Wesley a ici découvert quelque chose lorsqu’il a  identifié ces moyens de la grâce?  Si oui… 

Y a-t-il certains de ces ‘moyens’ auxquels nous n’avons pas accès ou que nous négligeons, dans nos propres pratiques spirituelles? Quels ont été/quels sont les résultats à long terme de cela?

 Y a-t-il des ‘moyens’ qui nous manquent ou que nous négligeons dans nos pratiques de formation des disciples? Quel a été, ou quels sont les résultats de cela pour nos églises et pour les gens de nos communautés?
   
Si nous sommes d’accord avec cela, il reste encore beaucoup de travail à faire. Il nous reste aussi à penser comment le fait de s’engager dans ces pratiques sera encouragé, non seulement au sein du leadership, mais aussi dans nos congrégations.   
Cela exigera aussi que nous développions nos ressources et notre façon de rapporter les progrès réalisés. Nous devrons être bien décidés à agir face à nos résolutions/intentions, et nous devrons être redevables les uns envers les autres. Toutefois, cette résolution peut commencer à prendre forme ici, aujourd’hui.   Nous devrons écouter les voix qui nous appellent à être redevables et mettre de côté nos ‘préoccupations’ afin de mettre en pratique ces moyens de la grâce et nous engager sérieusement dans cette voie, en tant que communauté.  

La révérende Mary Lee DeWitt est pasteur-associée à l’Église méthodiste libre New Horizons de Sarnia, Ontario.  Elle est membre du Conseil national d’administration.  Elle a servi comme membre de l’Équipe de travail d’analyse des systèmes (ETAS, 2009-2011), et elle est pasteur dans une des congrégations de New Horizons FMC, à Sarnia, en Ontario. Lors de la Conférence générale de l’Église méthodiste libre au Canada, elle a offert le discours suivant concernant les Moyens de la grâce de Wesley et la formation des disciples. Il s’agit là d’une des questions importantes soulevées dans le rapport ETAS.